jeudi 4 juin 2009

Minuit une minute trente secondes

A mesure que l’énonciation gagne, l’espace s’organise, ou doit s’organiser, il prend un sens, il s’étend, ses dimensions s’élargissent, les lignes poussent et descendent, les signes se comportent en envahisseurs, en maladie de peau, ils sont presque le signe d’une maladie affectant la surface, d’un recouvrement méticuleux d’une couche par une couche nouvelle, elle-même suivie d’une autre, puis d’une autre, puis d’une autre encore, aboutissant à un genre d’impasse verticale, une aporie géologique, comme sont les livres d’une certaine épaisseur.