samedi 9 mai 2009

Minuit trente huit secondes

Egalement distante et accessible, la seconde laisse une place courte au doute et oblige de faire un choix rapide pour sa capture. D’abord, il arrive parfois qu’une journée ordinaire – ordinaire pour ne pas dire réelle - passe plus vite que l’écriture d’une seconde. Il faut donc faire vite, aller vite à la seconde, s’en saisir et la mettre en texte, l’enfermer là pour l’ouvrir mieux, la disséquer pour s’en nourrir. Ensuite, une seconde n’est pas seule, d’autres attendent devant et à cette heure très matinale, à cet instant, le choix paralyse ou euphorise. Il ne favorise pas le plan, la carte à parcourir que l’on s’est donné comme but - il y a quelques dizaines de secondes déjà.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire