dimanche 19 avril 2009

Minuit six secondes

Plus les secondes s’ajoutent, plus elles se raccourcissent, du moins ce serait une possibilité, réduire le texte et parvenir ainsi à publier chaque jour assez de secondes pour finir ma journée encore jeune et vivre. Or, vivre en texte est le résultat de ce Travail et c’est jouissif. Toute la vie dans une journée, toute la journée dans une heure, l’heure dans une minute, la minute dans une seconde et dans la seconde, toute la vie. Et chaque jour après la fin de cette journée, pouvoir ouvrir le texte à n'importe quelle heure, minute, seconde et savoir qu'il y a du texte en face du temps et qu'il n'est pas perdu puisqu'il est écrit.
L’angoisse devient alors l’inverse : finir trop tôt et donc, mal finir.

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