lundi 20 avril 2009

Minuit treize secondes

Mourir un jour. A une seconde précise, quelque part dans la journée. Oui, mais avec la satisfaction d'avoir terminé, au moins une fois dans sa vie, un jour complet d'écriture, sans aucune seconde occultée ou négligée, toutes mises en lettre et développées, travaillées, maltraitées, honorées, peu importe.
Mais écrites. Donc immortalisées selon la convention de plus en plus fragilisée qu'écrire, c'est vaincre un peu du temps.
A l'instant exacte de sa mort, faire lire par ses proches la séquence correspondante. Et pour chaque mort, faire la même chose. Il n'y a, au fond, que quatre vingt six mille quatre cents possibilités temporelles d'écriture de mourir. C'est déjà pas mal.

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