jeudi 21 mai 2009

Minuit une minute sept secondes

Le réveil est brusque quand il est mortel. En pleine nuit, se mettre debout et regarder l’heure en sachant que l’on ne pas plus dormir avant le matin. Perturbation. Le réveil doit être lent. Réveil télescopique, où toutes les secondes sont passées en revue, comme disposées sur une carte, observable l’une après l’autre. Le texte s’est endormi. A cet instant, il dort. Plus d’activité sauf, hypothétique, les signes des paupières qui s’agitent à intervalle sans régularité temporelle fixe. Difficile d’y compter des secondes. Les paupières du texte. Le corps parfois se retourne. Présence du rêve. Le texte rêve. Mais inaccessible à ses observateurs. Activité secrète du texte, inconsciente, activité cervicale du texte vivant endormi. Là, un labyrinthe juste derrière un geste bref au milieu d’une respiration nocturne. De quoi le texte se souvient-il ? Quelles combinaisons tératologiques peuplent son sommeil ? Le texte s’est endormi et il n’offre plus l’action, la progression de son état de veille.

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