dimanche 17 mai 2009

Minuit une minute une seconde

Quelle seconde est-il ? Quelle minute et quelle heure ? Sous quel angle demande-t-on d’un texte sa situation dans ses parties, sa partition ? Le texte change, la place du texte, la dimension du texte change si l’on considère la seconde seule, la seconde dans la minute et la seconde dans la minute dans l’heure. Il faudrait donc plusieurs textes pour chaque catégorie de seconde – pour chaque espèce plus exactement, une seconde textuelle étant une forme particulière de vie, ou de manière de vie, de donner vie à ce qui, sans texte, serait sans rebonds – car le texte rebondi, il est prétexte à rebonds, à désaccords, à prises de paroles, à ricoches, il est inducteur d’autres textes possibles. Quoi de commun entre la première seconde de minuit une minute, la première seconde de la minute une de minuit –qui est elle-même la seconde minute de minuit -, la soixante et unième seconde de minuit, la soixante et unième seconde de la journée complète ? Quoi de commun si la nomination change ? Il existe autant de manières de nommer une seule seconde que de situations d’une partie à l’égard d’un tout, et il existe autant de situations possibles que de possibilités nominales.
Minuit une minute une seconde. Une seconde d’une minute dans minuit. Seconde soixante et une dans minuit. Une seconde de minuit une minute. Une minute une seconde de minuit. Une seconde dans minuit. Première seconde de minuit une minute. Seconde une de minuit une minute. Seconde une de la seconde soixantaine de secondes de la deuxième minute de minuit. Seconde une de la deuxième minute d'une journée. Seconde soixante et une de l'heure une d'une journée. Seconde une, minute une passé de une seconde, minuit. Une seconde, minuit une minute. Seconde soixante et une de quatre vingt six mille quatre cents secondes. Etc.

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