samedi 23 mai 2009

Minuit une minute seize secondes

Dès le départ, il aurait fallu fixer un vocabulaire de base, une liste de termes communs à l’hétérogénéité apparente des textes. Il aurait fallu fixer des règles de composition. Elles ont été fixées, d’une certaine manière, elles le sont, chaque seconde fixe les conditions de possibilité d’elle-même comme texte, chaque texte fixant aussi une forme de vécu, un vécu scriptural, une réalité d’écriture.
Il n’est pas trop tard pour prévoir. Il est tôt, c’est la nuit. Il n’est pas trop tard pour planifier une politique du texte en quatre vingt six mille et quelques centaines de points à partir de ce point, à l’exception donc des soixante quinze points précédents. Ou ce point serait le point à partir duquel les points suivants seraient prévus, illustreraient un programme, une prévision, et les points précédents seraient justifiés, trouveraient une justification à leur hétérogénéité.
Il n’est pas trop tard, il n’est trop tard que face à la préméditation parfaite, au texte prémédité parfait, prévu, au texte réalisé conforme au texte prévu, à deux dimensions distinctes plaquées l’une sur l’autre en une surface unique, unie, parfaite.

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