dimanche 17 mai 2009

Minuit une minute six secondes

L’action, c’est que quelque chose passe, pas seulement que quelque chose se passe. Le passage à l’acte, c’est en plus le passage de l’acte, ou l’acte en passant, ou le passant de l’acte – l’acte, comme un passant, surpris en cours de passage – ou l’action de passer sans acte, ou à travers les actes, ou entre, ou avec ; ou c’est encore l’action du passage dans l’acte de passer. Se retenir de penser de manière allemande et d’émettre : l’actant et l’acté ; ou le passant et le passé ; le passager – The passenger – et le passant ; au passage, d’ailleurs, au lieu de l’être et de l’étant, pourquoi ne pas tomber plus bas et risquer, l’étant et l’été ? L’être et l’été, traité, traité de bonne conduite saisonnière, d’art climatique. L’été, saison de l’étant et de l’être, la plus proche de la température du corps humain. Bref.
De l’acte au passage ou du passage à l’acte, il n’y a pas qu’un pas, il peut n’y avoir qu’un pas mais il peut y en avoir plusieurs, plusieurs syllabes muettes avant d’arriver à la syllabe active, la première syllabe d’un texte activé dans un passage de texte permanent, mais inactif, passant sans marque de son passage, débuté – peut-être n’y a-t-il pas eu de début - avant l’acte un – la première syllabe activée -, et terminé après l’acte final - l’action de la dernière syllabe -, et peut-être n’y a-t-il pas de fin, c’est certain, presque certain, une certitude. L’acte premier et l’acte dernier d’un texte activé et partout, autour, à travers, dedans, le texte passant, le passage du texte.

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