mardi 12 mai 2009

Minuit cinquante secondes

Vingt quatre textes par seconde est une correspondance, c’est une correspondance avec la forme cinématographique, une correspondance abusive car une seconde écrite ne suppose pas qu’il faille vingt quatre textes, vingt quatre textes pour en saisir le mouvement, c’est la lecture qui rend mobile le texte, c’est la lecture qui rend sonore la répétition, il n’y a pas besoin non plus de vingt quatre mots par seconde pour animer un texte, pas plus qu’il ne faut vingt quatre syllabes par seconde, le nombre vingt quatre appliqué à l’écriture d’une seconde est une correspondance abusive avec le mouvement de l’image mais inévitable, car la correspondance est un outil du texte, il y a donc dans une texte divisé en secondes des correspondances abusives mais inévitables avec d’autres disciplines, des associations d’idées, et dans l’idée de seconde il y a l’ idée d’image, vingt quatre images pour créer une animation pour l’œil, mais la vitesse de l’œil captant un texte n’est pas équivalente à la vitesse des images projetées pour l’œil, de sorte qu’une seconde de vingt quatre textes est une correspondance.

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