jeudi 14 mai 2009

Minuit cinquante six secondes

Il peut exister un décompte linéaire – une histoire linéaire, une histoire racontée du début à la fin. Il peut y avoir, au sein d’un décompte linéaire, des brusques décalages, des ruptures chronologiques, des anticipations et des anachronies, des passages d’un temps dans un autre au sein d’un temps majoritairement orienté du début vers la fin. Il peut y avoir des décomptes anti-linéaires, désordonnés ou d’apparences désordonnés, organisés selon un autre rythme que la linéarité. Il peut y avoir aussi un décompte rétro-chronologique, de la fin vers le début. Il peut aussi y avoir des apparences de linéarité et d’anti-linéarité ou de rétro-chronologie. Partant ainsi de neuf, ou de trois, prononçant neuf ou trois jusqu’à un pour, à zéro, déclencher le départ, c’est une rétro-chronologie apparente, puisqu’en fait, l’objet du décompte, le départ, est linéaire. Concevoir dans le texte, un décompte de ce genre annonçant l’imminent passage d’une seconde à l’autre, ou d’un groupe de secondes à un autre groupe – d’une minute à l’autre ou d’une heure à l’autre – est une rétro-chronologie apparente, elle-même incluse dans une chronologie linéaire – la suite nommée des secondes dans l’ordre naturelle de leur apparition. Dans le grand genre du temps, le genre T, il y aurait de multiples sous-genres de temps, des genres st – genre strc, pour sous-genre rétro-chronologique, par exemple – dont l’emploi dans le texte du temps permettrait des amplifications de vie par l’écriture. Temps libres dans les règles du temps, dans la régulation du temps écrit.

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